Assurance-vie, pensez à optimiser la rédaction de votre clause bénéficiaire
L’assurance-vie est à la fois un produit financier et un incontournable outil de gestion de patrimoine en raison de ses différentes fonctions : épargne, prévoyance, placement, garantie et transmission. Sa fonction transmissive se manifeste à travers la clause bénéficiaire qui permet de désigner la ou les personnes qui recueilleront la garantie (rente ou capital) au décès de l’assuré.
Cependant en raison de ces nombreux écueils, que nous vous proposons d’analyser, la rédaction de la clause bénéficiaire doit faire l’objet d’une attention toute particulière.
I) Comment est rédigée la clause bénéficiaire type ?
Lors de la souscription d’une assurance-vie, il est habituel que l’assureur invite le souscripteur à cocher la clause ci-après :
« Je désigne comme bénéficiaire mon conjoint, à défaut mes enfants, nés ou à naître, vivants ou représentés, à défaut mes héritiers »
Disséquons la clause pour en appréhender ses subtilités.
« Mon conjoint » A quel conjoint le souscripteur fait-il référence ? Celui avec qui il était marié au moment de la souscription du contrat ou lors de l’exigibilité de la garantie (décès de l’assuré) ?
« à défaut mes enfants à parts égales ». Ce terme présente quelles que subtilités au plan juridique qu’il convient de mettre en relief.
D’autres difficultés dont nous allons faire l’économie, ici, pour ne pas alourdir l’exposé peuvent également être relevées à propos de l’expression mes héritiers.
Il convient à présent de voir comment la bonne rédaction de la clause bénéficiaire peut-être un instrument de planification successorale.
II) La rédaction de la clause bénéficiaire suivant les objectifs du souscripteur
Au vu de ce qui précède, l’assureur doit attacher une attention toute particulière à la rédaction de la clause bénéficiaire en recueillant, au cours d’un entretien patrimonial, les véritables motivations du souscripteur en matière de transmission.
Ces motivations ne sont toujours pas identiques. Le souscripteur peut vouloir gratifier les personnes ci-après au-delà de ce à quoi elles pourraient prétendre si la garantie était comprise dans la succession :
En désignant certaines personnes comme bénéficiaires, le souscripteur peut avoir à cœur de les protéger contre leurs propres turpitudes compte tenu de leur jeune âge ou de leur prodigalité.
Ainsi la clause peut-être :
Exemple : « Si au décès de l’assuré, le bénéficiaire à moins de 25 ans, la garantie sera transférée sur un contrat de capitalisation, ouvert à son nom, lequel sera inaliénable jusqu’à la date de son 25ème anniversaire ».
III) L’importance de la localisation de la clause bénéficiaire
Dans la grande majorité des cas, la clause bénéficiaire est contenue dans le corps du contrat d’assurance-vie. Il suffit pour le souscripteur de cocher la case correspondante.
Quels sont les intérêts à rédiger une clause bénéficiaire séparée du contrat et de confier l’acte à un notaire ?
Dans ce cas d’espèce, il revient au souscripteur de se faire assister par son notaire ou son conseil en gestion de patrimoine pour la rédaction de la clause bénéficiaire. Une lettre datée et signée indiquant uniquement les coordonnées du notaire et de son étude sera adressée à l’assureur pour l’en informer.
Nous sommes à votre disposition pour vous aider à rédiger la clause bénéficiaire de votre contrat d’assurance-vie puis à vous orienter vers les compagnies d’assurances dont l’offre de produits ou de services est susceptible de répondre à vos besoins.
Nous pouvons également, dans une démarche de conseil global au travers d’une étude approfondie, analyser l’ensemble de votre patrimoine et de votre situation familiale, professionnelle, fiscale et successorale afin de vous proposer des stratégies patrimoniales de valorisation de votre patrimoine.
Directeur – associé CGP AFRIQUE
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