La gestion de patrimoine repose sur l’utilisation conjointe ou séparée de techniques juridiques, fiscales et financières permettant d’optimiser l’acquisition, la gestion, et la transmission d’actifs.
Ces derniers sont nombreux, divers et présentent des avantages et des risques[1] qu’il convient de mesurer avant d’envisager de les acquérir. Sans prétention d’exhaustivité, nous mettrons l’accent sur les actifs les plus courants[2].
Les actifs immobiliers sont constitués de biens fonciers, d’immeubles bâtis à usage d’habitation, professionnel et commercial. Ils peuvent être détenus directement ou indirectement par le canal d’une Société Civile Immobilière (SCI). La fiscalité applicable aux revenus générés par l’immeuble diffère en fonction du mode de détention de l’immeuble (nous y reviendrons dans une prochaine newsletter).
Pour les immeubles de rapport (locatif), les investissements doivent-être réalisés en tenant compte des facteurs suivants :
Une action est un titre de propriété représentant une fraction du capital d’une société. L’action confère généralement à son détenteur (l’actionnaire) certains droits : un droit de vote en assemblée, un droit à l’information, un droit sur l’actif net en cas de liquidation et un droit aux bénéfices distribués (dividende) le cas échéant. L’action peut-être au porteur ou nominative, cotée dans une bourse de valeur ou non cotée (private-equity), ordinaire ou de préférence[4].
Le tableau synoptique ci-après reprend l’essentiel des avantages et risques des actions cotées.
Une obligation est un titre de créance représentatif d’une fraction d’un emprunt émis par une entreprise, un Etat ou une organisation supranationale. L’émetteur s’engage à rembourser l’obligataire à l’échéance convenue en lui payant des coupons (intérêts) sur la base d’un taux généralement fixe en sus du remboursement du capital.
Un OPCVM (ou « fonds » dans le langage courant) est un organisme dont l’objectif est de recueillir des capitaux auprès de nombreux investisseurs (particuliers et institutionnels) afin de les placer collectivement dans différents types d’actifs (actions, obligations, monétaires…). Leur fonction principale est de drainer l’épargne des agents économiques à capacité de financement vers les agents économiques à besoin de financement.
Il est géré selon une politique d’investissement déterminée lors de sa création et au sein d’un cadre légal défini par le CREPMF[5]. Dans la zone UEMOA, nous avons deux types d’OPCVM :
Les bons du trésor sont des titres de créances à court terme (7 jours à 3 ans) émis par l’Etat. Au Sénégal, nous avons 3 types de bons du trésor :
Un compte à terme est un compte dans lequel l’épargnant place la somme de son choix (sans limitation), pour une durée déterminée. Le taux de rémunération de cette somme tient compte de son montant et de la durée du placement. Plus ils sont importants, plus le taux d’intérêt est élevé. Par contre, en cas de retrait anticipé, le taux de rémunération sera minoré.
Ce type de placement présente 2 inconvénients, son taux de rémunération est relativement faible comparé à celui actions, des obligations… Ensuite les versements complémentaires ne sont pas possible, sauf à créer un nouveau compte à terme.
Le compte d’épargne a deux avantages principaux : il est sans risque et disponible à tout moment. Son seul inconvénient est lié à la faiblesse de son rendement par rapport à d’autres classes d’actifs comme les actions, les obligations…
L’assurance-vie est à la fois un produit financier, mais également un incontournable outil de gestion de patrimoine en raison de ses multiples fonctions qui en constituent ses principaux avantages :
L’assurance-vie à l’avantage de garantir le rendement lorsque les primes sont investies dans des contrats en francs, lesquels sont adossés à des obligations, des bons du trésor et des DAT (hypothèse la plus répandue dans la zone CIMA). Cependant son rendement est relativement faible comparé aux assurances en unité de comptes (presque inexistantes dans la zone CIMA) qui elles ont pour sous-jacent des actions certes plus risquées, mais beaucoup plus rentables.
Quant aux contrats de capitalisation, ils permettent d’épargner, mais les intérêts produits sont nécessairement réinvestis, pour procurer eux-mêmes des intérêts par la suite. Telle l’assurance-vie, le bénéficiaire peut-être le souscripteur lui-même ou une tierce personne désignée lors de la souscription. Cependant à la différence de l’assurance-vie, le contrat de capitalisation ne couvre aucun risque et le montant versé par l’assureur tombe dans la succession du souscripteur en cas de décès.
L’investissement dans l’une quelconque de ces classes d’actifs doit se faire en fonction de certains paramètres analysés dans le cadre d’un bilan patrimonial :
En tout état de cause, il est fortement recommandé de se faire assister par son conseiller en gestion de patrimoine, sa SGI, sa banque, son conseiller immobilier ou fiscal.